Une journée au Creux-du-Van, territoire du bouquetin.
Je n'avais jamais vu de bouquetin auparavant, alors quand j'ai découvert l'existence d'un lieu où ceux-ci étaient présents près de chez moi je n'ai pas hésité longtemps et j'y suis allé !
Le Creux-du-van est un cirque rocheux, dont les impressionnantes falaises atteignent les 200 mètres de hauteur !
L'accès en voiture depuis la France est simple : après Pontarlier, passer la frontière suisse à Verrières-de-Joux puis continuer tout droit sur la route 10 jusqu'à Couvet. De là, suivre le fléchage pendant 15 minutes jusqu'à la fin de la route, le parking du restaurant Le Soliat. Ensuite prendre le sentier jusqu'à arriver au bord de la falaise et vous y êtes !
A titre d'information, Le Creux-du-van se trouve au-dessus de la vallée de L'Areuse, la même rivière où j'avais photographié les truites lacustres l'année dernière !
Depuis le Soliat, sommet du Creux-du-van culminant à 1463m, le paysage se compose essentiellement de pâturages et de quelques zones boisées.
Les bouquetins !
S’ils sont bien présents dans les Alpes, les bouquetins sont absents du Jura, à l'exception de la réserve naturelle du Creux-du-van ou 17 individus ont été réintroduit en 1965. N'ayant pas de prédateurs naturels dans cette réserve, ils sont particulièrement peu farouches et se laissent approcher tout doucement à seulement quelques mètres !
Mais pour cela, il va falloir les trouver, car leur présence n'est pas garantie notamment en période de neige. Ils peuvent préférer rester à l'intérieur des zones boisées ou en contrebas des falaises. Mais, d'après les quelques recherches que j'ai effectuées avant de me rendre sur place, ils sont très souvent présents dans les pâturages et un peu de marche devrait vous permettre de les trouver rapidement.
Pouvoir se placer à une dizaine de mètres de plusieurs animaux sauvages sans les déranger est une expérience vraiment sympathique !
J'ai pu me placer à peu près où je le voulais en fonction de la lumière de la position des bouquetins. S'allonger, se relever pour se repositionner quelques mètres plus loin, ouvrir le sac pour changer d'objectif et toute cela sans provoquer la moindre réaction de frayeur chez l'animal est un très grand avantage par rapport à la photo "classique" en affut d'espèces plus farouches.
Vous pourrez facilement suivre le troupeau tout au long de la journée pour profiter des différentes lumières et capter quelques comportements. Les mois de novembre et décembre sont intéressants car c'est la période de rut des grands mâles. Ceux-ci sont très actifs et passent une bonne partie de leur temps à courir après les femelles !
En fonction du déplacement des animaux il est possible de varier les angles de prise de vues et notamment d'intégrer les bouquetins au paysage tout en évitant les autres observateurs en arrière-plan !
En effet, un site naturel de cette envergure et simple d'accès attire de nombreux visiteurs ! Rassurez-vous, vous ne vous retrouverez pas au milieu d'une foule digne du RER A un jour de grève mais durant cette journée j'ai été en permanence en présence d'une dizaine de personnes, photographes ou randonneurs, le maximum étant le milieu d’après-midi avec une trentaine d'observateurs !
Enfin, en fin de journée, une fois les bouquetins rentrés dans la forêt, vous pourrez profiter de la vue dégagée sur les monts du Jura pour photographier le coucher de soleil si la météo est avec vous !