Les grosses petites bêtes du sud !!!

Ah le sud !! Pays du rosé et de la bronzette mais aussi du moustique tigre, du scorpion languedocien et de la lycose de Narbonne.

A l'instar des vendeurs de glaces, les petites bêtes se portent mieux sous les rayons du soleil au point de n'être plus si petites que ça. Plus imposantes, pour certaines plus colorées et bruyantes (chères cigales...), chacune est un sujet d'émerveillement !

Voici donc quelques-uns des insectes et araignées que j'ai pu rencontrer lors de ce passage dans le sud. Commençons par la friche et son plus grand prédateur : l'argiope lobée, Argiope lobata !

Argiope lobata dans la garrigue, dégustant un criquet.
Argiope lobata dans la garrigue, dégustant un criquet.

C'est une grosse orbitèle dont le corps (hors pattes) peut dépasser les 2 centimètres. C'est d'ailleurs le cas de celle-ci. Elle est relativement fréquente et facilement reconnaissable grâce à la forme de son abdomen.

Cette argiope n'est cependant pas la seule araignée à tisser sa toile dans la friche, on y trouve aussi l'épeire feuille de chêne, Aculepeira ceropegia.

Aculepeira ceropegia dans la lumière du soir.
Aculepeira ceropegia dans la lumière du soir.

Cette épeire se trouve dans le sud mais n'est pas exclusivement sudiste. Supportant le froid glacial et la pluie continue elle brave les forces de la nature et étend son aire de répartition dans le grand nord (ndlr : au nord d'Avignon selon plusieurs témoignages).  Elle se trouve par exemple dans les Alpes, comme dans cet article !

En poursuivant mon chemin dans la friche je découvre trois autres protagonistes, experts en camouflage.

Le premier se fait remarquer par son vol lourd, maladroit et sa grande taille mais devient quasiment invisible lorsqu'il se pose dans les herbes sèche. Il s'agit bien sur du grand fourmilion, Palpares libelluloides ! 

Palpares libelluloides dans les herbes.
Palpares libelluloides dans les herbes.

J'avais déjà rencontré le grand fourmilion lors de mon premier passage dans la plaine des Maures en 2014 mais cette fois j'ai pu bénéficier de meilleures conditions lumineuses.

Le grand fourmilion est un insecte craintif et il faudra probablement vous y prendre à plusieurs fois pour réussir à l'approcher sans le faire fuir. Une longue focale sera très utile !

Nos deux derniers personnages sont de la même espèce. Quel intérêt de les présenter deux fois ? C'est qu'il s'agit de la forme larvaire et adulte de la fameuse empuse commune, Empusa pennata !

Larve d'Empusa pennata.
Larve d'Empusa pennata.

J'avais déjà eu l'occasion de rencontrer le diablotin, la forme larvaire de l'empuse commune en 2012 et 2014, mais jamais de pouvoir faire de photos. C'est maintenant chose faite !

Pour trouver l'empuse, il faut inspecter attentivement chaque herbe, la récompense en vaut la peine !

L'adulte est beaucoup plus gros et plus facilement visible. Cette fois-ci, c'est une première pour moi.

Empusa pennata adulte.
Empusa pennata adulte.

Sa technique de chasse est très similaire à celle de la mante religieuse : elle se tient immobile près d'une fleur et capture l'insecte imprudent à l'aide de ses deux bras ravisseurs.

La suite au prochain épisode !

Précédent
Précédent

Les grosses petites bêtes du sud, deuxième partie !

Suivant
Suivant

Les oiseaux de la réserve naturelle nationale des Sept-îles.