Les grosses petites bêtes du sud, deuxième partie !
Il est maintenant temps de quitter la friche pour se diriger vers la lisière de la forêt. La nuit tombante laisse entendre le vrombissement de gros coléoptères, très gros même puisque le lucane cerf-volant, Lucanus cervus, peut dépasser les 8 centimètres de long !
Le mâle, facilement reconnaissable à ses mandibules spectaculaires, parcours murets et troncs d'arbres à la recherche d'une femelle.
La différence mâle-femelle saute aux yeux mais c'est surtout des pinces de la femelle, petites et puissantes, dont il faut se méfier, s'il vous prend l'envie de la tenir dans vos mains !
Quittons les lucanes cerf-volant et rendons-nous dans un endroit plus humide.
Arrivé au bord de la Mare (il s'agit d'une rivière), une étrange libellule parcours inlassablement la berge opposée cherchant sans doute quelque chose de précis. Cette libellule, c'est la belle aeschne paisible, boyeria irene, hôte des rivières rapides.
Habillée dans une tenue de camouflage verte et marron, l'aeschne paisible mâle parcours inlassablement son territoire en inspectant la végétation rivulaire à la recherche d'une femelle. Celles-si sont en effet cachées dans les feuillages au bord de l'eau.
Note : pour identifier cette libellule j'ai du la capturer à l'aide d'un filet, sans danger pour l'insecte. Cette photo à été prise après identification. Je l'ai posé sur cette branche ou elle est restée quelques secondes.
A quelques dizaines de minutes de la rivière se trouve un lac. En parcourant la berge, voici que je trouve Trithemis annulata, le Trithémis pourpré, d'un beau rose vif !
Cette libellule africaine s'est posée pour la première fois en France en 1989 et depuis elle remonte progressivement vers le nord, certaines observations la situant plusieurs dizaines de kilomètres au dessus d'Avignon (!).
Ce joli Trithémis pourpré clôturera cette balade entomologique dans le sud, en espérant y remettre les pieds bientôt !
PS : Un grand merci à Cécile pour m'avoir montrer toutes ces grosses petites bêtes !