La Kodak Ektachrome E100 : un superbe film positif !
Oh les belles couleurs ! Ca c’était ma première réaction en posant la bande d’ektachrome sur la table lumineuse, la magie de la diapositive.
Parce que oui, l’un des avantages de photographier avec un film positif c’est le plaisir de voir sa photo tout de suite, avec ses vraies couleurs, contrairement au film négatif qui ne révèle ses couleurs que sous l’agrandisseur ou le scanner.
Pour mon retour à l’argentique (voir ici) j’ai choisi l’Ektachrome E100, un film sortit en 2018 pour plusieurs raisons :
les couleurs d’un film inversible sont plus saturées et vives que celles d’un négatif
je voulais voir mes photos immédiatement après le développement, sans devoir les scanner
sa dynamique est apparemment légèrement supérieure à celles des autres films inversibles disponibles comme les Fuji Provia et Velvia.
et puis il y avait aussi deux petits défis techniques :
la diapo doit être parfaitement exposée sous peine d’enterrer les ombres ou de percer complètement les hautes lumières
le développement nécessite que les solutions chimiques soient à 38°c, pas plus pas moins.
C’est le prix à payer pour voir les belles couleurs sur la table lumineuse mais c’est très formateur !
Une fois développées, les pellicules ne m’ont pas déçu !
Les couleurs sont vives, fidèles à mes souvenirs et c’est un plaisir de regarder ces petites images.
La température de couleurs me semble neutre avec une tendance un peu froide, particulièrement dans les ombres.
Le grain est très fin, la mention “extremely fine grain” n’est pas exagérée !
La netteté des images est très bonne sous la loupe compte-fil X10. Scannées avec un appareil de 24 millions de pixels elles restent nettes même si la précision du film est moins “chirurgicale” qu’une photo numérique.
Pour obtenir le plus de bonnes images possibles j’ai dû prendre quelques précautions !
La sensibilité de 100 iso est fixe évidement (même s’il est possible de pousser le film d’un cran ou deux mais je n’ai pas expérimenté cela) et la vitesse d’obturation est rapidement insuffisante pour une prise de vue à main levée dès que la lumière baisse ou que le diaphragme est un peu fermé.
J’ai systématiquement posé l’appareil sur trépied pour photographier un paysage ou une fleur avec retardateur 2 sec et pré-relevage du miroir de mon Dynax 9.
La dynamique de l’ektachrome étant assez courte, apparemment de 7 ou 8 IL, j’ai pris des mesures à différents endroits de l’image avec la mesure spot et j’ai utilisé un filtre dégradé si nécessaire, le plus souvent un GND 2 stops.
Bien sur, je me suis parfois trompé et j’ai pu voir qu’il n’y a presque pas d’informations à récupérer d’une ektachrome sur ou sous-exposée !
Toutes les photos de cet article ont été prises avec trois objectifs : les Minolta 17-35 G et et 80-200 G et le tamron 180mm macro puis numérisées avec un Sony Alpha 7 et le même objectif macro.
J’ai très peu traité les fichiers brutes, juste assez pour les faire correspondre le plus possible à l’image que je voyais sur la table lumineuse.
J’espère que ces exemples vous donneront envie d’essayer ce film et pourquoi pas, de le développer vous-même !